mardi 16 juillet 2013

debrief du vide

J'ai beaucoup vécu la rue, pure, rude. J'ai beaucoup d'habitudes illustres. Je n'aime pas être vue. J'aime être reconnue.
La rue c'est l'œuvre du peuple, elle est féroce, elle cherche le cœur. La rue c'est la peur, la négoce. J'imagine que Babylone peut faire corps avec ce que j'approche. Je n'ai guère fait d'erreur.
Vivre sur un fil c'est être extra lucide.
Tout m'est permis sauf de le dire.
La rue n'est jamais triste. La rue cherche les arrondis.
Le vide cherche la vie. Le vide est au dessus de la vie. Il la caractérise.
La rue, c'est ce qui décide. La ville ce sont les tripes.
J'ai longtemps vécu à la rue comme ceux qui sont perdus. La lune a quelque chose de sure. C'est ainsi ce que j'ai vu, avant d'être déçue par la lutte, avant la moisissure de nos villes férues, de nos revues, de notre littérature.
Il n'y a pas d'ami, il n'y a pas d'ennemi. Il n'y a que du désir.
Encore faudrait il vivre dans une ville et un pays qui attire les hommes libres que sont les artistes...