mardi 22 février 2022

Opacité


Je n'oublie pas les mois qui précèdent l'arrivée de Covid, le dictateur sans vie. 

Les médias hystériques. Mystiques.
Non, j'étais déjà partie.
Lorsqu'on nous fait douter de nos propres sentiments, quand la parole est sans nuances et assourdissante,
Le silence est une question de survie.
.
Je n'accepte plus le papier mâché, les paroles erronées.
Nous sommes tous ensemble dans cette estampe rance,  caché par un écran géant.
Sous surveillance.

Je fais fi de cette cérémonie insipide, mécanique.
Je préserve l'ultime, la limite.
Mon esprit. 

Je reste anonyme.
Un luxe bien utile.



Le goût du travail

je déprime, je mouline. Je fais des masques aux fruits.

Je fabrique des tas de produits.
Plus besoin de publicistes. 
C'est une révolte saine, 
sans haine, sans parole qui blesse.

Je n'achète plus de promesses.
C'est moi qui passe la serpillière, qui me gratte la tête.


Le prix à payer, c'est le temps que j'y passe
Peut être que ce qui est efficace n'est plus acceptable
On a tous besoin d être responsable.
Plus de fantasmes. Plus d'arnaques.
C''est le moment de se mettre à table.
De faire le ménage, de prendre soin de notre visage et de notre âme.

Mais je ne peux pas vous apporter d'espoir..

Au travail!